Anticorps anti cytomégalovirus (CMV)
Définition – physiologie
Le cytomégalovirus (CMV) est un virus à ADN du groupe des Herpèsvirus. L’infection par le CMV est fréquente comme en témoigne le taux élevé de séropositifs (40-50 % de la population adulte de nos régions). Elle est généralement bénigne, voire asymptomatique, en dehors de l’atteinte fœtale et des circonstances où le système immunitaire est déprimé. La primo-infection est caractérisée sérologiquement par l’apparition d’IgM, puis d’IgG anti-CMV. Le virus persiste dans l’organisme à l’état latent malgré la présence d’anticorps. Les épisodes de récurrence (excrétion dans la salive, les urines, les sécrétions génitales) peuvent induire des IgM spécifiques. La mise en évidence des IgG et des IgM se fait par techniques immuno-enzymatiques ou apparentées.
Intérêt clinique – Interprétation des résultats
Le sérodiagnostic d’une infection aiguë à cytomégalovirus repose sur la mise en évidence d’IgM et d’IgG spécifiques. Les IgM apparaissent entre 2 et 4 semaines après l’infection et les IgG sont détectables quelques jours après les IgM. La positivité des IgM peut se maintenir de nombreux mois après une primo-infection ou lors d’une phase de réactivation mais dans ce cas surtout chez le patient immunodéprimé.
Chez les personnes en bonne santé et possédant au préalable des anticorps IgG vis à vis du CMV, des IgM peuvent être détectées dans 5 à 10 % des cas.
Chez la femme enceinte, pour permettre la distinction entre les IgM résiduelles d’une infection remontant à plusieurs mois et une phase aiguë, il est possible de réaliser un test d’avidité des IgG. Une forte avidité des IgG spécifiques est corrélée à une infection remontant à plus de 3 mois .